Née le 13 janvier 1935 à Rome,
Italie.
Décédée le 28 mai 2007 à Rome,
Italie.
ACTRICE
BIOGRAPHIE :
Typique exemple de ces filles
de famille (la sienne appartenait à la bourgeoisie romaine) recherchées par le
cinéma italien des années 50 pour incarner des adolescentes douces et
élégantes, c’est précisément sa famille qui s’opposa à ses débuts dans deux
films d’envergure: le premier était Cielo sulla palude d’Augusto Genina
(1949), meilleur film italien au Festival de Venise et nastro
d’argento du meilleur réalisateur. Le second Domani è troppo tardi de Léonide Moguy
(1950), également distingué à Venise et dont la débutante finalement retenue et
couronnée d’un nastro d’argento,
Anna Maria Pierangeli, allait faire la carrière que
l’on sait.
La jeune Leonora Ruffo apparaît enfin l’année suivante dans Gli amanti di Ravello
de Francesco De Robertis, sous le pseudonyme de Bruna Falchi, nom qu’elle utilise
alternativement avec celui d’Ingrid Swenson dans les
romans-photos où elle commence aussi à figurer.
Bientôt, Pietro Francisci la choisit comme protagoniste de deux films en
costumes dont La regina di Saba (La reine de
Saba, 1952), où son extrême jeunesse (elle n’a que dix-sept ans), ses yeux
clairs et ses cheveux blonds renouvellent l’image traditionnelle de Balkis – surtout quand on la compare à la sensuelle
interprétation qu’en donnera Gina Lollobrigida dans le Salomon and Sheba de King Vidor (1959). Puis, Fellini lui confie le
premier rôle féminin de I vitelloni (1953) où
elle incarne de façon touchante la gracieuse Sandra.
Réalisateur de talent, succès
artistique, public et critique, on pouvait croire qu’avec ce film Leonora Ruffo, comme le fit un peu plus tard sa contemporaine
Antonella Lualdi grâce à Bolognini,
allait échapper aux personnages d’ingénues et trouver des rôles plus
substantiels. Il n’en fut rien et c’est presque uniquement dans des productions
mineures, mélodrames et films d’aventures qu’elle se trouva reléguée.
Avec
les années 60, elle fut une discrète héroïne de péplums pour les meilleurs
réalisateurs du genre: Cottafavi, Gentilomo
et Bava. La poupée de porcelaine s’était alors métamorphosée en une femme
superbe et distinguée pour qui une seconde carrière semblait toujours possible.
Il était en réalité trop tard et, juste avant la nouvelle décennie, Leonora Ruffo mettait le point final à une expérience
cinématographique où, on ne peut s’empêcher de le penser, les occasions
manquées des débuts avaient pesé lourd.
FILMOGRAPHIE :
1951 o Gli amanti di Ravello (Fenesta ca’ lucive) de Francesco De Robertis
avec Lida Baarova
• sous le nom de Bruna Falchi
o Le meravigliose avventure di Guerrin Meschino (Le prince esclave) de Pietro Francisci
avec Gino Leurini
1952 o La regina di Saba (La reine de Saba) de Pietro Francisci
avec Gino Cervi
1953 o I vitelloni (Les inutiles / Les Vitelloni) de Federico Fellini
avec Franco Interlenghi
1954 o Amori di mezzo secolo (épisode L’Amore romantico de Glauco Pellegrini)
avec Franco Interlenghi
1955 o Ricordami de Ferdinando Baldi
avec Gino Leurini
1956 o Ciao pais… d’Osvaldo Langini
avec Lyla Rocco
1957 o Il diavolo nero (Le masque noir) de Sergio Grieco
avec Gérard Landry
1958 o Due selvaggi a corte (Deux sauvages à la cour) de Ferdinando Baldi
avec Fiorella Mari
1959 o Sergente d’ispezione de Roberto Savarese
avec Mario Riva
o Il vedovo de Dino Risi
avec Alberto Sordi
1960 o Un dollaro di fifa de Giorgio Simonelli
avec Ugo Tognazzi
o La vendetta di Ercole (La vengeance d’Hercule) de Vittorio Cottafavi
avec Mark Forest
1961 o Spade senza bandiera de Carlo Veo
avec Folco Lulli
o Maciste contro il vampiro (Maciste contre le fantôme) de Giacomo Gentilomo et Sergio Corbucci
avec Gordon Scott
o Ercole al centro della terra (Hercule contre les vampires) de Mario Bava
1966 o 2+5: missione Hydra (Destination planète Hydra) de Pietro Francisci
avec Anthony Freeman (Mario Novelli)
o Brucia ragazzo, brucia (Pourquoi pas avec toi…?) de Fernando Di Leo
avec Françoise Prévost
A la télévision :
1958 o Le avventure di Nicola Nickleby de Daniele D’Anza
o Ragazze in vetrina
(série Aprite:
polizia) de Daniele D’Anza
1959 o Tenente
Sheridan: vacanze col
gangster (série Giallo
club) de Stefano De Stefani
avec Ubaldo Lay
© Geoffroy CAILLET pour Les Gens
du Cinéma (mise à jour Delphine WILTZIUS 13/02/2012)